Investir dans l’avenir du Canada : bien faire les choses en matière de dépenses d’investissement

Les décisions du Canada en matière de dépenses dans des projets d’investissement et d’infrastructures, si elles portent leurs fruits, mettront le pays sur la voie de la réduction des émissions, de l’accélération vers la carboneutralité et de la croissance économique

Deux cents milliards de dollars canadiens par année : c’est l’écart entre ce que le Canada dépense maintenant et ce qu’il devra dépenser annuellement d’ici 2030. Cet écart pourrait signifier que le pays devra choisir, par exemple, entre augmenter le nombre de lits d’hôpitaux par habitant et développer des systèmes de transport en commun — un domaine dans lequel des villes comme Toronto sont déjà très en retard 1 . Et selon nos analyses, l’écosystème du pays en matière de projets d’investissement, à savoir les décideurs politiques, les financiers, les maîtres d’ouvrage, les entreprises de génie et de construction, ainsi que les fournisseurs — ne pourront pas facilement combler le manque à gagner.

Le Canada a priorisé l’investissement dans son vaste réseau d’infrastructures 2 et le déploiement de fonds pour réparer et moderniser les transports en commun, les services publics et d’autres infrastructures par le biais d’initiatives comme le Plan Investir dans le Canada 3 . Cela dit, des priorités importantes et concurrentes subsistent lorsqu’il s’agit d’obtenir suffisamment de capital pour maintenir une économie prospère tout en luttant contre le changement climatique, les pénuries mondiales de ressources naturelles, la volatilité des marchés financiers, l’inflation, les tensions géopolitiques mondiales et une économie encore sous le choc des conséquences de la pandémie de COVID-19.

Le Canada, dans le cadre de ses objectifs d’émissions et du développement de ses infrastructures, devra surmonter les faibles niveaux actuels d’investissement privé; une mauvaise harmonisation des incitatifs, un temps de montage de projet insuffisant et des délais de licences et permis très longs; la productivité stagnante de la construction; une pénurie imminente de main-d’œuvre commerciale; l’incertitude du marché; et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Heureusement, la voie à suivre est précise et les obstacles sont bien connus.

Pour suivre le rythme de leurs ambitions et des besoins du pays, les leaders canadiens de projets d’investissement et d’infrastructures devront réinventer la façon dont le capital est déployé. Et pour combler les lacunes, ils peuvent évaluer et en gérer les risques de manière transparente et efficace; renforcer la disponibilité de la main-d’œuvre, la collaboration des intervenants et la productivité; et renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement grâce aux producteurs locaux.

Rôle des projets d’investissement dans la croissance économique du Canada et voie à suivre pour réduire les émissions

Selon l’analyse de McKinsey, le Canada doit investir 200 milliards de dollars canadiens par an, en plus des dépenses actuelles prévues d’ici 2030 pour réaliser ses ambitions, soit presque le double de ce qu’il dépense actuellement en projets d’investissement et en infrastructures (Figure 1).

Le Canada doit investir 200 milliards de dollars canadiens par an, en plus des dépenses actuelles prévues d’ici 2030 pour réaliser ses ambitions

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Nous estimons que 60 % de cet investissement soutiendra la croissance démographique, le développement économique et le vieillissement des actifs; 30 % iront au renouvellement de la croissance industrielle du pays; et les 10 % restants seront attribués au développement des infrastructures vertes. (Pour obtenir une brève méthodologie de notre analyse, consultez l’encadré « À propos de l’analyse ».)

Favoriser la croissance démographique et le développement économique au Canada

Une grande partie des infrastructures canadiennes a été construite dans les années 1950 à 1970, et environ 30 à 40 % des actifs dans différentes catégories (comme le transport et l’eau) doivent être remplacés ou subir des réparations importantes. 4

De plus, dans certains domaines cruciaux, comme le transport public et le logement, les infrastructures existantes ne suffisent pas à servir la population actuelle. Par exemple, les six millions d’habitants de la région du Grand Toronto se déplacent sur seulement quatre lignes de métro.

Le marché du logement est tendu dans tout le pays : le Canada compte de 10 à 15 % de logements en moins par habitant que les autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Union européenne 5 . En outre, la population a presque doublé par rapport aux autres pays du G-7, de 2017 à 2021, et ce taux de croissance est alimenté par l’immigration6. Mais la population vieillit, ce qui signifie que les investissements en capital dans les établissements de santé devront également augmenter 7 . Tout cela signifie aussi que le renforcement des infrastructures du pays sera vital pour soutenir la croissance démographique et le développement économique.

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De plus, certaines infrastructures indispensables au pays seront vitales pour soutenir la croissance démographique et le développement économique.

Atteindre les objectifs d’émissions de 2030

Alors que l’écrasante majorité des dirigeants de la plupart des industries conviennent désormais qu’il est nécessaire de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), 8 l’investissement requis pour atteindre l’objectif d’émissions de GES du Canada est très faible et doit être augmenté rapidement pour atteindre environ 50 milliards de dollars canadiens par an.

Notre analyse souligne que la plupart de ces investissements iront à la baisse dans le secteur de l’électricité, du pétrole et du gaz, des transports et de la construction (Figure 2). La Fédération canadienne des municipalités et le Bureau d’assurance du Canada ont constaté que le pays devra également trouver 5 à 6 milliards de dollars canadiens supplémentaires par an pour adapter ses infrastructures afin de résister à la dévastation causée par les incendies de forêt, aux inondations et aux autres répercussions négatives du changement climatique.

Enjeux structurels du Canada

L’écosystème du Canada en matière de projets d’investissement, à savoir les décideurs politiques, les financiers, les maîtres d’ouvrage, les entreprises de génie et de construction, ainsi que les fournisseurs — n’est pas en bonne posture pour apporter le capital nécessaire permettant de traiter les enjeux structurels. Depuis toujours, la performance de nombreux projets d’investissement est affectée par d’importants dépassements de coûts et des retards de calendrier 9 . Actuellement, le pays est également confronté à des pénuries de main-d’œuvre, à un manque de capitaux privés et à des problèmes de chaîne d’approvisionnement.

Par ailleurs, le fait de ne pas atteindre les objectifs de croissance économique et de réduction des émissions dans le cadre l’objectif de 2030 pourrait se traduire par une perte de croissance cumulée du PIB de 450 à 600 milliards de dollars canadiens et coûter entre 700 000 et 1 million d’emplois (notamment dans le secteur de la construction) d’ici la fin de la décennie seulement.

L’impact sur le PIB et les emplois pourrait s’aggraver si, hormis la construction, l’on inclut des domaines comme ceux qui créent des emplois grâce à l’exploitation de nouveaux actifs environnementaux.

Quels sont les obstacles empêchant le Canada de réimaginer la façon dont il déploie le capital?

Faibles niveaux d’investissements privés

Le Canada consacre actuellement l’équivalent d’environ 3 % de son PIB aux transports (système ferroviaire, routes, ports et aéroports) et aux infrastructures de services publics (électricité, eau et télécommunications).

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En outre, malgré d’importants investissements dans la dernière décennie, le ratio actif-PIB de 67 % des infrastructures de transport et de services publics du Canada est toujours inférieur à la moyenne mondiale de 71 % 11 . D’ici 2030, le Canada devra dépenser 10 milliards de dollars canadiens supplémentaires par an pour des infrastructures de transport et de services publics pour combler cet écart, et faire un autre investissement annuel de 50 milliards de dollars canadiens dans des projets visant à réduire les émissions de GES.

Il y a eu récemment une augmentation des investissements dans les programmes et projets d’investissement comme le Fonds pour la large bande universelle, les projets d’infrastructures autochtones et le Programme d’infrastructure Investir dans le Canada, catalysé par un financement de plus de 180 milliards de dollars canadiens du gouvernement du fédéral et de mécanismes de financement novateurs de la Banque de l’infrastructure du Canada. Cependant, étant donné le volume et le rythme auxquels les capitaux doivent être déployés au cours des cinq à dix prochaines années, des fonds supplémentaires seront nécessaires.

Les contributions du secteur privé devront probablement augmenter, surtout si les Canadiens restent divisés sur la question de payer pour les objectifs d’émissions de GES du pays 12 . La hausse des taux d’intérêt rendra également plus coûteux l’emprunt pour les porteurs de projets, ce qui réduira l’accès aux alternatives de financement à faible coût. Des interventions politiques et réglementaires appropriées renforceront les arguments en faveur de l’investissement de capitaux privés dans les projets de réduction des émissions de GES.

Mauvaise harmonisation des incitatifs, un temps de montage de projet insuffisant et des délais licences et permis très longs

Plusieurs enquêtes et analyses de McKinsey sur les pratiques de préconstruction des grands projets ont fait ressortir trois points à retenir sur la façon dont l’écosystème du Canada en matière d’investissements peut optimiser les dépenses.

Selon notre expérience, la principale raison citée pour les problèmes de performance des projets est le manque d’harmonisation des incitatifs contractuels entre les propriétaires et les entreprises de génie et de construction.

Selon l’analyse McKinsey de 200 projets, une collaboration supplémentaire peut éviter jusqu’à 7 % de dépassements de coût.

De plus, la phase de conception du projet est souvent négligée : les délais sont coupés pour accélérer les projets jusqu’à la décision d’investissement, et les responsables de projet manquent l’occasion, en définitive, de définir et d’optimiser en profondeur l’analyse de rentabilisation du projet, de planifier rigoureusement l’exécution et de constituer une équipe solide et intégrée. D’après notre expérience, cette combinaison peut entraîner une érosion de la valeur moyenne de 10 à 20 % pendant l’exécution.

Et pour finir, il existe de grandes possibilités de réduire des délais d’obtention des licences et des permis requis avant la construction et l’exécution des projets d’investissement. Ici, le Canada ne se classe qu’au 32e rang sur 33 pays de l’OCDE, selon la Banque mondiale 13 . Comparativement aux autres membres du G-7 et du G-20, le Canada vient en dernier. Quelques industries faisant une utilisation intensive des capitaux, comme l’extraction minière en particulier, peuvent être attirées ailleurs.

Stagnation de la productivité

Malgré l’augmentation de la productivité du travail dans l’ensemble de l’économie canadienne de 2015 à 2019, la productivité dans le secteur de la construction du pays a stagné au cours de la même période (Figure 3). Par conséquent, le rendement des coûts et des échéanciers des projets d’investissement au Canada en a subi les conséquences.

Si certains enjeux liés à la productivité du travail sont dus à des facteurs structurels — comme la vaste étendue du Canada, la courte saison de construction et les structures rigides de main-d’œuvre — beaucoup d’entreprises de construction sont également confrontés aux inefficacités du processus quotidien de construction, la coordination, et les interactions avec les ingénieurs et les fournisseurs.

Ces enjeux peuvent être plus problématiques dans les organisations qui utilisent encore principalement des processus manuels et qui n’ont pas encore adopté les outils de productivité numériques pour améliorer systématiquement les processus.

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Pénurie de main-d’œuvre

Le taux de postes vacants dans les métiers de la construction au Canada a presque doublé au cours des cinq dernières années, passant à plus de 63 000 postes vacants à la fin de 2021, selon Statistique Canada 14 . Les responsables de projet et les leaders du domaine de la construction ont du mal à trouver et à retenir des spécialistes-entrepreneurs spécialisés— comme des maçons, des peintres, des électriciens et des charpentiers; et des ouvriers du secteur de la construction, en particulier dans la région sud-ouest du Lower Mainland en Colombie-Britannique et dans le sud de l’Ontario, notamment la région du Grand Toronto. 15

Si le Canada doit déployer 550 à 600 milliards de dollars de capitaux supplémentaires par an d’ici 2030, nos estimations suggèrent que 700 000 à 1 million de nouveaux emplois devront être créés dans la chaîne de valeur des projets d’investissement et des infrastructures. Parallèlement, moins de jeunes font carrière dans la construction — le nombre des diplômes de baccalauréat et de maîtrise en génie civil est resté stable au cours des dernières années 16 — et 13 % de la main-d’œuvre actuelle de la construction (plus de 150 000 personnes) devrait prendre sa retraite d’ici 202 7 17 . Ces trois facteurs conflictuels pourraient potentiellement créer l’une des plus importantes pénuries dans l’histoire de l’industrie du pays. Cette rareté et cette concurrence pour la main-d’œuvre sont de surcroît exacerbées par la productivité à la traîne de la construction au Canada et l’augmentation considérable des dépenses en investissement dans les infrastructures aux États-Unis. 18

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Incertitude du marché et perturbations de la chaîne d’approvisionnement

En juin 2022, les indices des dépenses en investissement de l’industrie canadienne reflétaient ce qui se faisait sentir dans toutes les industries : les graves répercussions sur les coûts qu’ont causées les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et l’incertitude du marché (Figure 4). Sur deux ans, les coûts d’investissement ont connu une hausse moyenne d’environ 40 %, en raison des montées en flèche des coûts des intrants du projet (comme les produits de base, l’équipement électrique et le fret) et de la hausse de l’inflation. Le coût du bois a augmenté de 50 %, tandis que les matériaux de construction et les produits métalliques ouvrés ont bondi de 45 % au cours de la même période. En plus de ces perturbations de la chaîne d’approvisionnement, certains chantiers de construction sont inactifs en attendant des excavatrices, des grues et d’autres équipements de construction qui sont actuellement en forte demande. Les entreprises de construction et les entrepreneurs ont du mal à suivre le rythme, ce qui crée un arriéré grandissant de projets et une marge de croissance limitée.

Voie à suivre pour le Canada

Pour faciliter le déploiement des capitaux nécessaires pour atteindre les objectifs de croissance économique du Canada et rester sur la bonne voie pour atteindre les objectifs d’émissions de 2030, l’écosystème des projets d’investissement et des infrastructures, notamment les principaux décideurs politiques, devra repenser la façon dont le capital est déployé et prendre des mesures coordonnées tout au long de la chaîne de valeur pour traiter cinq points clés :

  • Accroître les investissements de capitaux privés dans les infrastructures en gérant l’incertitude du marché, la répartition des risques et l’élaboration de politiques appropriées. En plus de constituer une réserve de projets économiquement bancables qui génèrent des flux de revenus à long terme et réduisent les coûts, il est de plus en plus important d’équilibrer le risque financier entre les sources de capitaux privés et les autorités publiques pour attirer davantage de capitaux privés.

    Les projets de partenariat public-privé ont été confrontés à plusieurs enjeux en ce sens, notamment en ce qui concerne la répartition des risques dans les secteurs et les litiges liés aux réclamations, ce qui a entraîné une baisse d’appétence et une appréhension accrue du secteur privé. Ainsi, les investisseurs devraient avoir une vue transparente du portefeuille de projets d’infrastructures dans tous les secteurs, alors que les leaders de l’industrie rationalisent et normalisent le financement, le budget et les processus de réglementation.

    De plus, attirer des financements pour des projets qui créent des infrastructures vertes, ainsi que de solides programmes d’approvisionnement gouvernementaux de technologies propres peut aider à concevoir des analyses de rentabilité pour l’investissement. Les interventions « pull », comme les allégements fiscaux, les subventions ou le financement direct, peuvent accélérer les activités par le biais du capital, tandis que les interventions « push » peuvent catalyser le changement par le biais de réglementations. Les deux interventions seront nécessaires.

  • Construire des écosystèmes de projets plus collaboratifs pour générer de la valeur de bout en bout et assurer leur réussite. Les responsables de projet peuvent remédier aux difficultés d’exécution en créant des évaluations de préparation systématiques et approfondies avant de prendre des décisions d’investissement. Par exemple, ils pourraient mettre en œuvre des stratégies méthodiques et holistiques pour améliorer la valeur du projet; optimiser les dépenses d’investissement et d’exploitation; et concevoir des modèles de partenariat pour améliorer le co-développement, la résolution conjointe de problèmes et la gestion des risques. Il faut également des équipes solides et cohésives pour soutenir les projets, lesquelles seront dirigées par des responsables favorisant une communication transparente et une responsabilité de bout en bout dès le premier jour, le tout soutenu par une gestion de projet rigoureuse.

  • Accélérer considérablement l’ingénierie et la productivité de la construction en réinventant les modèles de livraison sur le terrain. Pour améliorer l’ingénierie et la productivité de la construction, les responsables de projet pourraient investir dans des pratiques de construction simplifiée à grande échelle et envisager la gestion de la production du projet pour améliorer les performances. Ils pourraient également utiliser les dernières solutions de données et d’analyse disponibles pour obtenir une transparence en temps réel sur la productivité et permettre une résolution rapide des problèmes d’exécution. De plus, ils pourraient accroître l’utilisation de la préfabrication et de la modularisation, et tirer parti de l’automatisation ainsi que des drones pour pouvoir travailler hors site.

  • Renforcer la préparation et l’adaptabilité de la main-d’œuvre pour les compétences futures. Cette démarche nécessite une approche multiforme. Non seulement les leaders doivent s’attaquer aux obstacles qui empêchent la main-d’œuvre de choisir l’industrie de la construction (comme les horaires de travail rigides, le manque de parité hommes-femmes19 et le manque d’avantages concurrentiels), mais ils doivent également repenser la manière d’attirer, de protéger, et retenir les talents, ainsi que d’élargir le bassin de talents grâce à des politiques de diversité et d’inclusion. Après l’embauche de travailleurs qualifiés, les leaders pourraient utiliser des données et des analyses avancées pour mieux comprendre les besoins en main-d’œuvre dans le secteur canadien de la construction et éclairer les stratégies de gestion des talents. Ces initiatives peuvent favoriser l’apprentissage continu pour accroître la flexibilité et la mobilité.

  • Renforcer la résilience et la fiabilité de la chaîne d’approvisionnement. Les leaders peuvent renforcer la résilience dans l’approvisionnement en matériaux et en fournitures en développant et en sous-traitant des fabricants locaux, en diversifiant leur exposition aux fournisseurs et en utilisant une meilleure technologie pour prévoir les prix et les risques potentiels dans la chaîne d’approvisionnement. Ils peuvent également réduire de manière proactive l’exposition aux coûts et la fluctuation des produits lors du processus d’approvisionnement. en analysant et en comprenant pleinement l’exposition aux risques d’un projet, puis en harmonisant les objectifs et les stratégies en conséquence. Pour les décideurs politiques, le renforcement de la résilience de la chaîne d’approvisionnement et la réduction de l’impact des chocs géopolitiques nécessitent des incitatifs réglementaires appropriés pour permettre la délocalisation vers les partenaires commerciaux et pour soutenir les entreprises nationales.

En attirant des financements pour des projets qui créent des infrastructures vertes et de solides programmes d’approvisionnement gouvernementaux de technologies propres, il est possible d’aider à concevoir des analyses de rentabilité pour l’investissement


L’écosystème canadien des projets d’investissement et des infrastructures fait face à un enjeu qui ne se présente qu’une fois par génération et il doit être au rendez-vous – il y a tout simplement trop en jeu. La mise en œuvre judicieuse des cinq grandes approches décrites plus haut peut aider le pays à combler l’écart entre les besoins d’investissement actuels et prévisionnels pour améliorer les infrastructures et réduire les émissions de GES.

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